MARIE DE SOLEMNE

MARIE DE SOLEMNE

dimanche 30 août 2009

ÊTRE ET NE PAS ÊTRE - La Tristesse et la Consolation


ÊTRE ET NE PAS ÊTRE…


Être… sans ressource face au mal, la main tendue vers le vide.

Savoir que personne ne viendra attendre quand même.

Ne pouvoir s’abreuver à nulle source d’amour,

Et pourtant s’épuiser dans l’espoir.


À la fois, « être » et « ne pas être » vivant.

Ne pas être… dans le monde, mais dans la marge grise

Où échouent les âmes et les cœurs terrassés par surprise.

Ne pouvoir raisonner aucune de ses pensées,

Et s’abîmer, jour après jour, aux pieds de l’absence d’un Aimé…


À la fois, « ne pas être » ET « être »… existant.


Être conscient de sa souffrance et ne rien faire pour l’atténuer.

Savoir que la lutte est faussée, qu’elle reviendra toujours,

Même après l’avoir mille et mille fois vaincue.

Et nourrir, retenir près de soi, ce malheur qui ne déçoit jamais.


À la fois…

Ne pas être… faible et être… infiniment fragile.

Être… emplie d’amour et ne pas être… en mesure de donner.

Ne pas être… souffrant et souffrir plus que tout,

Être… debout, sans plus vouloir marcher.


Dire… et se taire.

Murer le grand cri fou qui fait trembler les terres.

Se souvenir… pour effacer jusqu’aux traces de lumière.

Partir… dans le sillage des éphémères.


Enfin… Obtenir la grâce tant de fois demandée :

Oublier l’être et le non être.


Ne retenir que la joie et le bonheur

Vécus avec l’être que l’on a tant aimé

Parti doucement un soir d’été.

Garder en soi, à jamais, l’éclat de son âme pure et claire.


Ne plus avoir peur, ne plus pleurer,

Aimer au-delà de l’absence

Pour l’éternité.

Marie de Solemne

© Marie de Solemne

4 commentaires:

  1. N'exister que dans l'être, mais ne vivre que dans le ne pas être ; l'être étant un libre arbitre et le ne pas être - une liberté. Celle des solitaires, de ceux qui toujours recommencent et ne sachent pas faire durer. Ceux qui, étant hors-temps, n'attrapent pas d'échos, et vivent de silence qui porte et préserve leur musique aux âmes immobiles, tournées vers l'intérieur. Ils demandent au monde surtout une bonne acoustique, dont la meilleure s'appellera le vide. Plus "pure et claire" est leur soif, plus extatiques sont leurs convulsions près de la fontaine. Qu'est-ce qu'un poète ? - celui dont le manque s'appelle soif. Celui qui au tenir préfère l'entretenir, à la promesse - la flamme, à l'ampleur - la hauteur, au bonheur profond - un malheur qui élève et "ne décoit pas".

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  2. Je ne suis pas sûr que Socrate soit l'auteur de cette phrase : "Le bonheur, c'est le plaisir sans remords". En revanche, Tolstoï l'a formulée ainsi, mot-à-mot. Et fut ravagé par le remords, toute sa vie. Puisqu'il est honteux de vivre sans honte.

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  3. ... erreur dans l'URL précédente ...

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  4. Bonjour, "aimer au-delà de l'absence" en référence à ton texte, cela signifie exactement aimer j'usquau "néant de l'amour" c'est à dire dans "la présence de l'absence" et non pas dans l'absence de la présence. Etre ET ne pas Etre, les deux en simultanéité. Merçi sindhu

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