MARIE DE SOLEMNE

MARIE DE SOLEMNE

mercredi 16 juin 2010

LE TEMPS DE SOLITUDE



Supplique de l’homme égaré

Il n’y a rien devant, il n’y a rien derrière
Il n’y a que le vent et la terre.
Je cherche mon chemin, les mains ouvertes, les yeux fermés.
J’ai peur de ne jamais être trouvé.


Je crois que je ne suis rien, que je ne suis pas encore.

Et je cherche quelqu’un qui pourrait me guider.

Mais de mes yeux fermés je ne vois qu’un lieu mort

Où seule la solitude a droit de s’exprimer.


Je ne peux rien, je ne suis plus, je glisse dans la détresse.

Où est l’être, l’ange, le dieu qui sait qui je suis ?
Qu’il me prenne par la main et m’entraîne vers la vie
Et que cesse à jamais le bruit de ma tristesse.
© Marie de Solemne

5 commentaires:

  1. Ne rien "avoir", ne rien vouloir et ne rien pouvoir, c'est aussi simple que cela. L'expression meme de ce que la langue anglaise appelle "surrender" sans aucune concession vis à vis de soi meme, encore que "le soi" en question est une sacrée aliénation. Merçi

    RépondreSupprimer
  2. Commentaire subtil, mais faux.
    Le vaste avoir, le beau vouloir, le vrai pouvoir, le bon devoir - oui, mais qu'ils n'abaissent pas le haut valoir !
    Que l'esprit capitule devant un mystère - quel triomphe de l'âme !
    Le "soi connu" est une banale aliénation, le "soi inconnu" est une sacrée liberté !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une simple question de langage. Cessez simplement de lutter contre ce qui Est et ce qui n'est pas: c'est tout simple. Nous n'en sommes plus à la liberté sacrée à la quelle vous faites allusion, mais à la désacralisation de toutes les valeurs aliénées et aliénantes.merci

      Supprimer
    2. QUANT à L'INCONNU? IL SUFFIT DE LE VIVRE MAIS EN AUCUN CAS DE TENTER DE L'EXPLIQUER. merci à VOUS;

      Supprimer
  3. Tout ce qu'on "vit" appartient au soi connu.
    Le soi inconnu, on en rêve, on en crève. Il donne un sens à la vie, sans être la vie. On ne peut ni l'expliquer ni même le peindre. Mais on sent, on devine, que c'est de lui que nous vient l'envie de la musique, face au bruit, de la danse, face à la marche, de la poésie, face à la prose, de l'amour, face au calcul.
    Ce qu'on sacralise, c'est plutôt un axe qu'une valeur la-dessus. Des axes tels que : nihilisme - acquiescement, bien rêvé - mal fait, profondeur de l'idée - hauteur du mot, art vital - vie d'artiste. Un axe est sacré si l'on est capable de munir toute son étendue - d'une même intensité, idéelle non réelle. Etre sacré, c'est être intense.

    RépondreSupprimer

Laissez votre avis, il sera lu avec intérêt. Merci.